11 janvier 2023 – La Presse – Alexandre Sirois –
« Tous les jours je suis inquiète », a déclaré récemment la directrice générale de Suicide Action Montréal.
Elle a tenu de tels propos au sujet de la possibilité d’une éventuelle rupture de service, dans le cadre d’un reportage de notre journaliste Léa Carrier sur les problèmes auxquels fait face l’organisme qu’elle dirige. Un organisme, faut-il le rappeler, qui sauve des vies sur une base régulière.
Mais accomplir sa mission est devenu de plus en plus difficile. Car Suicide Action Montréal, comme d’autres organismes qui œuvrent dans le domaine de la prévention du suicide, est au cœur d’une tempête parfaite.
Il est durement frappé par la pénurie de travailleurs dans le domaine de la santé. Il n’arrive donc pas à recruter autant d’employés qu’il le souhaite pour faire des interventions auprès des personnes en crise suicidaire et de leurs proches.
Suicide Action Montréal doit donc faire appel à davantage de bénévoles. Mais le problème, c’est que leur nombre n’arrête pas de chuter. Au sein de l’organisme, il y en a au moins 25 % de moins aujourd’hui par rapport à la période d’avant la pandémie.